Le p'tit nouveau | Spring and Lizh :P

Le p'tit nouveau !
Petite Galaxie ft. Boule de Neige
https://youtu.be/Vk0xkd8qs9I

         Petite Galaxie fixait la foule de chats agglutinés autour d’un pauvre misérable et répugnant chat domestique. Ce pauvre petit félin albinos, en plus de ça, empestait le bipède et des odeurs âcres et bien étrangères à la petite femelle bicolore. Le petit avait peut-être eu un passé peu agréable mais ce n’était rien comparé au traitement qu’elle lui réservait. Une chose était sûre, il allait en bavé.

         Une douce bruine se collait au pelage de la princesse, le soleil était maintenant déjà haut dans le ciel, et il était temps pour le clan entier de s’activer et vite s’ils voulaient pouvoir manger. Sous des mines désapprobatrices, les membres du clan du Tonnerre partir donc vaqués à leurs occupations habituelles, sous les commandements du lieutenant qui faisait son boulot à merveille. Pourtant une atmosphère froide et confuse se dégageait des guerriers, bien différente des temps passés et même d’il y a encore la veille. Quant à la petite chatonne à la belle fourrure blanche tâchée de noir, elle resta là, plantée droite, le regard hautain. Elle n’attendait qu’une chose du jeune mâle, qu’il s’en aille et pour toujours, sa place n’était pas parmi les chats sauvages. Elle n’avait qu’une envie, qu’un désir en cet instant étrange ne plus jamais revoir son visage, la gueule du pauvre mec qui est un peu perdu mais qui s’apprête à changer complètement le cours de ta vie, qui est en train de le faire en ce moment même sous tes yeux vides et dépourvue de la vision qui t’aurait permis de t’en rendre compte. Elle n’avait même pas de pitié pour le jeune mâle et encore moins de la compassion voir de la tendresse, tout ce qu’elle voyait en cet être vil, c’était un squatteur, un déserteur et un voleur, la jolie demoiselle avait tout de suite cerné le personnage, il avait pris sa place ! A elle qui plus est ! En moins de deux secondes il avait pris toute la place dans les esprits des membres du clan du Tonnerre d’habitude bercé du visage hypocritement angélique de la belle bourgeoise. Comme le beau temps après la plus, une fois qu’il s’est installé, l’averse s’efface comme les souvenirs dans l’esprit des félins, aussi vite qu’elle était apparue. Mais les larmes du ciel reviennent toujours, plus fortes, plus belles, plus robuste et l’orage gronde et éclate écrasant le soleil et le beau ciel dégagé. La rage montait en Petite Galaxie, ce moins que rien l’avait détrônée et sans peine. Elle le détestait, le haïssait plus que n’importe qui et il allait payer pour ça. Des idées malsaines se bousculèrent alors en masse dans l’esprit de la jeune femelle avant de retomber las lorsque la voix du chat domestique retentit dans ses fines oreilles.

« Quoi ? T’es qui toi ? »

         La voix avait été tellement ferme, tellement affirmée et sec. Le corps gracieux de Petite Galaxie se crispa tout entier. Elle eut envie de lui cracher à la figure tout ce qui lui passait par la tête à une vitesse éclaire, avant de planter ses crocs dans la chaire sans doute juteuse et de le griffer si violemment le visage qu’il en deviendrait déformer. Les griffes fermement plantées dans le sol, elle essaya de se calmer gardant ses lèvres fermées, retenant sa langue de vipère d’empoisonner son désagréable entourage en un rien de temps, la jeune féline chassa ses envies meurtrières d’un coup de queue agacée. Reprenant son rôle de princesse qui lui allait d’ailleurs à la perfection, la petite demoiselle se leva avec toute la grâce du monde avant de marcher avec une élégance rare vers la pouponnière, elle profita d’ailleurs d’être dos au matou pour faire une grimace avant de lever la tête haute ainsi que sa queue, jouant de ses charmes elle s’engouffra dans la tanière aux senteurs laiteuses. Les yeux de Petite Galaxie s’adaptèrent facilement à la semi-obscurité de la pouponnière en pleine journée. Elle s’assit alors droite, montrant à tout le monde qu’ici s’était-elle la reine, elle se donnait en spectacle, les yeux rivés sur l’entrée de la tanière, entendant son invité avec impatience, une lueur vile nageant dans son beau regard glace gelant tout sur son passage. Il arriva finalement avec une telle maladresse qu’elle eut envie de lui rire au nez. Mais finalement un ton froid et hautain sortit de la gorge de la petite dame, telle un violant courant d’air en plein hiver.

« Je ne savais pas qu’en pus de sentir mauvais, les chats domestiques n’avaient aucun sens de l’orientation. La sortie du camp est de l’autre côté misérable chose répugnante. Maintenant va-t’en, je n’ai pas envie d’usiner ma salive pour un horrible chat domestique. D’ailleurs, je suppose que tes parents ont eu honte de toi pour que tu t’en ailles… oh… A moins que tu te sois fait battre, même pas capable de te défendre ? Regarde-toi avec tes yeux de monstre, personne ne t’aimera jamais. Tu es tellement laid. »

         Sur ces propos sals et inappropriés à l’éducation qu’elle avait reçu, la jeune féline avait désormais planté ses pupilles bleus dans ceux du jeune chat, soutenant son regard de ses airs supérieurs. Attendant sa réponse avec une impatience mauvaise. Tout ce qu’elle espérait c’est qu’il ne lui saute pas dessus et qu’elle doive se battre. Par le clan des Étoiles ! Elle n’avait aucune envie de salir son pelage fraîchement lavé ! Un frisson la parcourut à l’idée qu’elle doive se salir les pattes.

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